La position prédominante des cinq membres permanents était renforcée, de l'avis du commentateur, par l'absence d'une mémoire institutionnelle formelle au Conseil.
Soit les cinq membres permanents qui appuient l'élargissement n'ont pas saisi cet argument, tel qu'expliqué par l'Ambassadeur Sen, soit ils sont masochistes.
Les 5 membres permanents jouissaient d'avantages institutionnels non négligeables, mais les 10 membres élus avaient la possibilité d'affirmer leur position à des moments cruciaux.
L'idée consiste à équilibrer, pour ainsi dire, l'excès de pouvoir des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité ou, en réalité, à « freiner » ces pays.
Leur mémoire institutionnelle permettait aux cinq pays membres permanents d'invoquer la pratique établie, ce que les 10 membres élus, privés d'une telle mémoire, ne pouvaient faire.
Les cinq membres permanents jouaient eux aussi un rôle utile à certains égards mais pouvaient difficilement être considérés comme des sources d'information indépendantes sur les précédents.
Les cinq membres permanents ont déclaré que la formule d'élargissement du Conseil de sécurité devait reposer sur un large accord et ne pas provoquer de division.
D'autres ont regretté de n'avoir pas toujours été consultés suffisamment à l'avance et d'avoir été mis devant des solutions préalablement élaborées par les cinq membres permanents.
Ils ont fait valoir que l'écart qui séparait les 5 membres permanents et les 10 membres élus en matière de participation au processus d'élaboration des textes devrait être réduit.
S'agissant des projets de résolution, les cinq membres permanents ne cherchaient en outre à coordonner ou à concilier leurs positions que dans 5 à 10 % des cas.
Vis-à-vis des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité, ils s'étaient efforcés de servir d'intermédiaires, en tâchant de rapprocher les points de vue et d'harmoniser les positions.
Plusieurs membres permanents considèrent le Groupe de travail à composition non limitée comme l'instance la plus indiquée pour discuter des questions touchant à la réforme du Conseil de sécurité.
Cinquièmement, nous affirmons la stratégie de double approche, qui sera renforcée par la nouvelle série de mesures du Groupe des cinq plus un qui sera prochainement offerte à l'Iran.