Assise au dernier rang, Keiko Yamasugi, neuroscientifique faisant autorité dans le monde entier, couvait son époux monté sur l’estrade d’un regard plein de tendresse.
Pourtant, Coupeau, en la quittant devant l’atelier de madame Fauconnier, put garder un instant dans la sienne sa main qu’elle lui abandonnait en toute amitié.
Elle ne manquait point, il est vrai, de lui prodiguer toutes sortes d’attentions, depuis les recherches de table jusqu’aux coquetteries du costume et aux langueurs du regard.
C’était sous la tonnelle, sur ce même banc de bâtons pourris où autrefois Léon la regardait si amoureusement, durant les soirs d’été. Elle ne pensait guère à lui maintenant.
La parenté n’autorisait-elle pas une certaine douceur dans l’accent, une tendresse dans les regards : aussi Eugénie se plut-elle à endormir les souffrances de son cousin dans les joies enfantines d’un naissant amour.