On partit, après avoir soigneusement assuré l’amarrage de la pirogue. Pencroff et Nab emportaient des provisions qui devaient suffire à nourrir la petite troupe pendant deux jours au moins.
Le canot suivit donc le littoral à une distance de deux encâblures au plus, en évitant les écueils dont ces atterrages étaient semés et que la marée montante commençait à couvrir.
Le canot accosta la rive. L’ingénieur, s’y embarquant le premier, en saisit l’amarre et s’assura au toucher que cette amarre avait été réellement usée par son frottement sur des roches.
Ces diverses plantes, qui avaient été déracinées avec soin, furent transportées dans la pirogue, que ne quittait pas Cyrus Smith, toujours absorbé dans ses réflexions.
En effet, la pirogue n’aurait pu contenir les objets probablement renfermés dans cette caisse, qui devait être pesante, puisqu’il avait fallu la « soulager » au moyen de deux barils vides.