2.De la ville des Cayes, ils ont été conduits à Port-au-Prince pour être détenus au commissariat de Pétion-Ville, sans qu'ils aient été présentés devant leur juge naturel.
3.C'est ainsi qu'il a pu se rendre, à l'improviste et sans contrainte, dans trois commissariats de police à Port-au-Prince (les commissariats de Delmas 33, de la Cafétéria et de Pétion-Ville) et dans les commissariats et prisons en cours de réhabilitation de Fort-Liberté et des Gonaïves.
4.Le lendemain, leurs avocats, du cabinet Malary, ont adressé une requête au juge de paix de Pétion-Ville aux fins de se transporter au commissariat de police de Pétion-Ville en vue de procéder au constat de leur détention en ce lieu et se faire communiquer par les responsables du commissariat l'ordre de détention; de recueillir toute déclaration relative aux motifs de leur détention, le lieu et la date de leur arrestation.
5.Donnant suite à cette réquisition, le juge de paix a dressé un procès-verbal duquel il ressort qu'il n'a pas pu accéder au cahier de détention; que les éléments du Groupe d'intervention de la Police nationale se sont fait délivrer un mandat par le commissaire du gouvernement des Cayes après avoir procédé aux arrestations; que ce mandat qui a été remis à Paul Denis lui a été confisqué à la prison de Pétion-Ville.
2.Le 9 mai 1815, il part pour la Jamaïque où il vit misérablement quelques temps, puis, il s'exile en Haïti où il est accueilli chaleureusement par le président Pétion.