Bien souvent, en perdant leur époux, les veuves perdent aussi leur position sociale et doivent assumer la responsabilité financière de toute la famille.
Dans certaines situations familiales difficiles (veuves, femmes dont les époux étaient malades, femmes célibataires), une femme pouvait être seule à gérer son exploitation agricole.
Mme Diallo Sene (Mali) dit que, conformément au nouveau Code, une veuve ou une divorcée peut devenir chef de ménage et prendre des décisions concernant ses enfants.
Le veuvage et l'émigration des hommes contribuent peut-être aussi à alimenter ce phénomène, puisque les veuves représentent aujourd'hui 82 % du total des femmes chefs de ménage.
Les femmes n'avaient droit à une rente que si elles étaient célibataires, divorcées ou veuves ou que si leur conjoint ne percevait pas encore sa propre rente.
En conséquence, on a modifié les sections pertinentes du Code pénal en érigeant en infraction le mariage précoce et forcé et les rites et pratiques préjudiciables aux veuves.
Certaines pratiques culturelles telles que les mutilations génitales féminines, l'esclavage rituel et diverses formes de pratiques en matière de veuvage violent les droits des femmes et des filles.
Elles sont pour la plupart sans conjoint, soit 94% : 66% sont en rupture d'union (divorcées, veuves, séparées) et 28% sont célibataires. Les 6% restants sont en union.
Parmi les facteurs qui peuvent prédisposer au suicide chez les personnes âgées figurent la perte du conjoint (veuvage), les maladies invalidantes et chroniques avec danger de décès, et la solitude.
Cependant, dans la pratique il existe des difficultés liées à l'obtention de la succession du mari décédé par sa veuve, et cela se remarque davantage quand il s'agit d'une veuve sans enfant.
La révision du Code de la personne et de la famille en a éliminé 24 articles discriminatoires portant sur le veuvage, la succession, le choix du domicile familial et ainsi de suite.