Ayrton avait parlé d’un ton ferme. Paganel, sur qui se portèrent des regards interrogateurs, approuva d’un signe de tête les paroles du quartier-maître.
Messieurs, répondit Ayrton, je suis réellement Tom Ayrton, le quartier-maître du Britannia. J’ai quitté Glasgow sur le navire d’Harry Grant, le 12 mars 1861.
Il faisait entendre un cri bien connu de son attelage, qui ne répondait pas. Le quartier-maître semblait très-inquiet, et ses compagnons se regardaient d’un air désappointé.
Ayrton remercia l’Irlandais d’un geste, et il attendit que de nouvelles questions lui fussent adressées. Il se disait, cependant, que la légitime curiosité de ses auditeurs devait être satisfaite.
John Mangles complimenta ses matelots, et fit entendre à Paganel que, le courage et la bonne conduite aidant, il pourrait devenir un jour quartier-maître.
La tourmente était si terrible que je vis, chose rare, le capitaine, le contremaître et quelques autres plus judicieux que le reste, faire leurs prières, s'attendant à tout moment que le vaisseau irait au fond.
Cependant, Paganel, lady Helena, les matelots étaient très disposés à appuyer le projet du quartier-maître. Ils n’hésitèrent plus après les paroles de Mac Nabbs. Glenarvan déclara donc le plan d’Ayrton adopté en principe.