Il lançait des claques dans le vide, tirait sa couverture, la roulait en tapon contre sa poitrine, comme pour la protéger contre les violences des hommes barbus qu’il voyait.
Des masques sinistres accrochés aux murs semblaient jeter des regards sournois, un assortiment d'ossements humains était disposé sur le comptoir et toutes sortes d'instruments pointus et rouilles pendaient du plafond.
Derrière eux, sur un char aux larges roues dont les rayons et la jante figuraient un entrelacement de serpents, apparut une statue hideuse, traînée par deux couples de zébus richement caparaçonnés.
Il avait suffi de quelques mots prononcés, du nom sans doute, que son mari lui avait dit à l’oreille, pour que cette grosse femme assoupie se réveillât, et de repoussante devînt effroyable.
La fumée de pipe qui flottait dans l'air comme des volutes au-dessus d'un champ de bataille laissait voir les contours menaçants de lourdes casseroles et de marmites ventrues, suspendues au plafond baigné de ténèbres.
Il continua d'afficher un horrible sourire de dément jusqu'à ce que tous les voisins aient quitté leurs fenêtres puis le sourire se transforma en une grimace de rage lorsqu'il fit signe à Harry d'approcher.
Que dites-vous de ceci, n’est-ce pas la cousine germaine de la Mort ? dit le dessinateur à l’oreille de Gazonal en lui montrant au comptoir une terrible compagnonne ; eh ! bien, elle se nomme madame Nourrisson.